Vaast

Ses cheveux ondulaient au gré des vents dévoilant partiellement les traits juvéniles de Vaast.
La finesse de sa morphologie suggérait une faiblesse, une lueur candide encore douce et inexploitée. Il inspirait à toute âme protectrice le désir de se frayer un chemin, de sauver, cette innocence de la perversion grandissante, de l’ignominie, du monde
Mais une fois que l’intensité de son regard eut reflété au monde les profondeurs abyssales de son esprit, la dureté, la détermination absolue de sa volonté, tout espoir s’effrité soudainement, absorbé par la férocité latente de son âme. Au cœur de cette entité été inné le désir de la destruction de tout ce qui pouvait aller a l’encontre de sa volonté.

L’enveloppe affective de la mère de Vaast avait été pour lui comme un baume inefficace, il faut dire que la perversion régnait en ce monde, à l’aube de sa douzième année. Le village dans lequel le jeune homme était sensé déployer ses ailes était le lieu de tous les vices. Les déchets, les excréments et les ruelles sombres n’avait jamais effrayé le jeune Vaast, pas même les singulières exécution qui eurent lieu au village. En générale celle-ci s’effectuait par pendaison, mais il arrivait qu’un coupable soit violement éventré par son accusateur sous le bruit grinçant de la corde coulissante. Dégringolait alors dans un flot de sang, un amas de vicéres aux couleurs intéressante. Vaast restait fixe, le regard plongé dans la perfidie de cet acte barbare. Une fois les ruelles de ce trou immonde parcouru, cet enfant au regard encore innocent et spectateur de l’atrocité du monde, frôlait le seuil de son humble maisonnée. Sous la lueur frêle d’une bougie celui-ci jouait en attendant patiemment que ne cessent les cris de jouissance de sa mère, fille de joie et maîtresse.

L’enfant après une journée d’ennui a errer dans l’immondisme rentra chez lui, en appréhendant les cris de sa mère qui réveillait en lui quelques pulsions perverses, Peut-être serait-ce lui un jour qui jouira de ces charmes. Mais ce soir la un recul, un effroi le sortit de son monde intérieur pour le confronter à la puanteur de la réalité. Pétrifié il s’immobilisa. Ce n’était plus les même cris, la mort hantait la maison, sa mère hurlait a l’agonie sous le fouet et la tiraille d’un être vindicatif. La femme qui avait donné vie a Vaast allait a ce moment même rendre la sienne, ainsi qu’au fœtus en elle. Il entrouvrit la porte, celle-ci les jambes écartées hurlait. Le sang coulait a flot, couvrant la partie inférieur de son corps. .Ses yeux tourbillonnaient comme possédés par la douleur. Il découvrit un homme à l’aspect machiavélique, un prêtre étique, un serviteur d’Hextor qui malmenait sa mère. Après une seconde d’égarement, il ressenti une haine fulgurante l’envahir, sa mère venait d’être anéantie de façon primitive. Vaast saisi le médaillon a son cou. Cette relique représentant un crâne ailé était l’unique preuve de l’existence de son père, sa mère lui avait dévoilé ce secret le matin même.

Elle n’était qu’une putain parmi tant d’autres dans ce village meme si quelques chevaliers de renom la préférait pour la douceur de sa peau et le claquement subtile de sa chair, cette douce fleur qui venait d’éclore ne manquait aucunement a son devoir. Jusqu’au jour ou un chevalier des plus mystérieux sut toucher au-delà de son âme le bouillonnement de son sang. Dans l’esprit de la jeune fille rejaillit l’histoire chaotique de ses origines, il la séduit et la pris toute entière. Ainsi fut conçu Vaast… du moins c’est ce que l’on raconte.


Durant 7ans, Vaast vécu en compagnie du prêtre voyageant de ville en ville, de village en village, le prestige passé de ce prêtre lui servait a survivre. Hextor était a ce jour le symbole de la force qui permis Vaast de survivre et de se forger une perspective d’avenir soutenue par l’ambition hargneuse de la jeunesse en dépit de la médiocrité de son précepteur. C’est la veille de sa décision de rejoindre la caste des lames que Vaast mis fin aux jours du prêtre, piètre représentant de la noble force d’Hextor.
Son fléau d’arme était souillé du sang encore chaud de sa première victime lorsque le jour se levait sur les Monts Thetyr.

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